Dernières actualités avec #crime organisé


La Presse
18 hours ago
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Un membre du gang « SBJ » écope de 14 ans de prison
Le bâtiment de ferme qui a brûlé à Saint-André-d'Argenteuil dans la nuit du 16 au 17 février 2024. Un membre du gang « SBJ » écope de 14 ans de prison Une guerre de territoire pour obtenir le contrôle des stupéfiants qui sème « la terreur » : un membre du gang « SBJ » partie prenant d'une violente rébellion contre les motards et responsable d'une série d'incendies criminels et d'invasions à domicile a écopé d'une lourde peine de 14 ans de prison mardi matin. 25 janvier 2024. Mathieu Berthiaume, son présumé complice Maxime Séguin et un inconnu se stationnent devant une résidence de Compton, en Estrie. Une mère et sa fille en bas âge regardent la télévision, assises sur le divan. Leur soirée tranquille est interrompue par des coups de pied dans la porte d'entrée. Quelques secondes plus tard, deux hommes cagoulés font irruption. L'un d'entre eux est Mathieu Berthiaume. Ce dernier a plaidé coupable mardi matin à Saint-Jérôme à une kyrielle d'accusations : tentative de meurtre, possession d'armes à feu, vol qualifié, déchargement d'arme à feu. Il a aussi admis avoir braqué une arme sur certaines de ses victimes. La fillette se rue dans une chambre avec son frère et sa sœur, alors qu'on menace leur mère. « Remets ton cellulaire », lui dit-on en pointant une arme vers elle. Elle fouille dans son bas de laine et donne à ses bourreaux entre 5000 $ et 6000 $. Les bandits exigent « les six kilos » en continuant à la menacer. La victime apeurée répond qu'elle ignore de quoi ils parlent. Ils ne l'écoutent pas. Ils se promènent dans le logement, armés, à la recherche de drogues et d'argent. PHOTO DÉPOSÉE EN COUR Mathieu Berthiaume Mathieu Berthiaume et des acolytes reviendront cinq jours plus tard s'en prendre à la même famille, dans la même demeure. Mais cette fois-ci, tout est filmé par des caméras de surveillance. « Un des individus armés a un bidon d'essence. Il s'enfuit en courant en déchargeant l'arme à feu dans la maison. Les enfants étaient tous présents lors de l'altercation », lit-on dans le résumé déposé à la cour. Ce n'est qu'un des nombreux évènements de violence décrits dans l'exposé conjoint des faits auquel a pris part Berthiaume. Ce dernier est membre du gang « SBJ », a précisé durant l'audience la procureure de la Couronne, Me Jennifer Lepage. Le groupe avait attiré l'attention des policiers en marge d'une enquête sur une série d'incendies criminels à Lachute. Les véhicules incendiés appartenaient à des individus reliés aux stupéfiants et aux Hell's Angels. « Les incendies sont liés à une guerre territoriale opposant les gangs de rue aux motards. Les accusés sont au courant de ce conflit », a expliqué la procureure mardi. Le juge Michel Bellehumeur a entériné sa suggestion de 14 ans de prison. « C'est une lourde peine. Ça va avec les accusations portées. C'est une période où la terreur a été semée », a indiqué Me Lepage au magistrat. Le co-accusé dans ce dossier, Maxime Séguin, devrait lui aussi plaider coupable prochainement.


Le Parisien
2 days ago
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Évasion d'un prisonnier dans un sac près de Lyon : son codétenu soupçonné de complicité arrêté à Marseille
Sa trace aura vite été retrouvée. Le codétenu libérable soupçonné d'avoir permis ce vendredi l'évasion du prisonnier de 20 ans de la maison d'arrêt de Corbas, près de Lyon, a été interpellé ce soir aux alentours de 22 heures à Marseille, selon le parquet. Le complice supposé, qui a été placé en garde à vue, sera ramené à Lyon mardi dans la journée, indique encore le parquet. Vendredi, le fugitif, lié au crime organisé à Lyon, avait profité de la libération de son codétenu pour se dissimuler dans son sac et sortir de la prison. Il avait été interpellé lundi matin à Sathonay-Camp, dans la métropole lyonnaise > Plus d'informations à suivre…


Le Parisien
4 days ago
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« Oui, j'accepte » : Fito, le plus grand narcotrafiquant d'Équateur, sera extradé vers les États-Unis
Le plus grand narcotrafiquant d'Équateur, Adolfo Macias surnommé « Fito », a accepté vendredi d'être extradé vers les États-Unis, où le parquet l'accuse de trafic de cocaïne et d'armes, a annoncé la Cour nationale de justice du pays sud-américain. Considéré comme l'un des plus dangereux criminels d'Équateur, « Fito » avait été arrêté fin juin dans sa ville natale de Manta, à 350 km au sud-ouest de Quito, après un an et demi de cavale. Il s'était évadé en janvier 2024 du centre pénitentiaire de Guayaquil (sud-ouest) qu'il contrôlait et où il purgeait depuis 2011 une peine de 34 ans de réclusion pour crime organisé, trafic de drogue et meurtre. Vêtu de l'uniforme orange des détenus et la barbe taillée, « Fito » a assisté vendredi à l'audience en visio-conférence, depuis sa cellule dans une prison de haute sécurité, et répondu au juge : « Oui, j'accepte » (l'extradition). Cette décision ouvre la voie à son transfert. « Une fois l'extradition (…) acceptée, la procédure pour son transfert vers les États-Unis suivra son cours », a indiqué la Cour dans un communiqué. Le président équatorien Daniel Noboa devra ordonner la remise de « Fito » à la justice américaine. Ce dernier deviendra le premier Équatorien à être extradé depuis le rétablissement en Équateur de cette procédure par référendum en 2024, une mesure défendue par M. Noboa dans sa lutte contre le crime organisé. Parlant d'une possible extradition, le président Noboa avait déclaré lors de sa capture : « le plus tôt possible sera le mieux ». « Nous l'envoyons avec grand plaisir pour qu'il réponde devant la loi américaine », avait-il affirmé lors d'une interview avec CNN. Le parquet américain a accusé en avril « Fito » de trafic de cocaïne et d'armes. John Durham, procureur d'un tribunal de Brooklyn, a alors décrit Adolfo Macia comme « un leader impitoyable et un narcotrafiquant prolifique pour le compte d'une violente organisation criminelle transnationale ». Chef d'un des principaux gangs du pays, les Choneros, qui règne notamment sur le trafic de cocaïne, « Fito » a été associé à l'assassinat en août 2023 de l'un des principaux candidats à l'élection présidentielle équatorienne, Fernando Villavicencio. Ancien chauffeur de taxi, il était devenu l'ennemi public numéro un en Équateur, les autorités le désignant comme un « criminel aux caractéristiques extrêmement dangereuses ». Son évasion début 2024 avait déclenché une vague de violences sans précédent dans le pays, faisant des dizaines de morts et générant des mutineries dans plusieurs prisons, des combats de rue déclenchés par les gangs et une prise d'otages sur un plateau de télévision. Daniel Noboa avait alors déclaré le pays en « conflit armé interne » et déployé l'armée pour tenter de neutraliser la vingtaine de groupes criminels impliqués. Du fait de sa situation entre la Colombie et le Pérou - les plus grands pays producteurs mondiaux de cocaïne - et ses ports stratégiques sur le Pacifique, l'Équateur est devenu ces dernières années le théâtre de violents affrontements pour le contrôle des territoires destinés à l'acheminement de la cocaïne vers les États-Unis et l'Europe. Le gang des Choneros a des liens avec le cartel de Sinaloa au Mexique, le Clan del Golfo en Colombie, plus grand exportateur de cocaïne au monde, et les mafias des Balkans, selon l'Observatoire équatorien du crime organisé. Plus de 70 % de toute la cocaïne produite dans le monde transite désormais par les ports de l'Équateur. En 2024, le pays a saisi un record de 294 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne.